Petit pois

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Je ne connais strictement rien à la boxe. Sinon, qu’il y a différentes catégories.  Hommes et femmes; et c’est chacun pour soi, chacun dans son couloir. Quand un poids plume ose s’aventurer chez les lourds ou les mi-lourds, il ne va rien lui arriver si ce n’est qu’il risque de faire rire de lui. Il n’y aura pas de combat et le plus gros des deux va tout simplement baisser les bras et sortir du ring pour vaquer à des choses plus importantes, laissant l’autre mouliner des uppercuts qui ne feront qu’effrayer les quelques mouches autour de lui.

C’est un peu l’impression que me laisse Joe Biden au lendemain de sa victoire aux élections américaines:

« Enough man, we are busy with something here. Go get your toys. And stop playing with fire, stop burning down the house! I have stuff to do. »

Une victoire sans appel, avec des marges confortables dans les états clés qu’ils se devaient de gagner. Le poids plume aura beau crier à la fraude, mais le résultat est clair et sans appel. Et c’est tant mieux pour un monde qui, depuis, paraît se porter mieux ou, du moins, espère enfin qu’on a franchi un point de non-retour vers des lendemains meilleurs. Le poids plume, face à l’opprobre, paraît agité et inquiet. Il écume mais perd des plumes, de plus en plus, à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Ce qui est un peu triste à voir, car à ce rythme-là, il ne lui restera plus rien sur le corps et il risque de se retrouver nu comme un ver sur la place publique. Enfin, je dis triste parce que je suis une personne gentille de nature. En réalité, on se dit que c’est tant pis pour lui et qu’à force de cracher sur les gens, il n’est que normal que cela lui retombe dessus. Quand on est petit, on ne va pas jouer dans la cour des grands. Quand on n’est qu’un tout petit pois à la carapace fragile, on fait un peu attention pour ne pas périr en tombant bêtement d’un comptoir de service. On reste dans son rayon.

Mais voilà, ce poids plume aux allures de petit pois a toujours cru qu’il faisait partie d’une classe à part et qu’à force de persuasion et de tours de passe-passe, il pouvait gravir les échelons, remporter le championnat des super-lourds sans avoir à souffrir ni risquer quoi que ce soit, et rester au sommet jusqu’à la fin des temps. En 2016, on lui a accroché une médaille de championnat au cou. Mais c’était du toqué. Un miroir aux alouettes. Et il a gobé le morceau sans demander son reste, comme si tout cela lui était dû.

«J’ai gagné, facilement, je suis le plus fort, du jamais vu! L’empereur, désormais, c’est moi; baissez les yeux, baisez-moi la main, chaud devant, et par ici la caisse!»

Il se prenait pour un empereur, certes, mais l’empereur a toujours été nu. De tout temps. On l’a su, toujours su, et l’élection de ce poids plume au panthéon de la classe politique mondiale n’aura rien changé à la donne. Un con est un con qui reste un con. Trop con pour réaliser toutes les perches qu’on lui tendait sans cesse pour l’aider à passer à la vitesse supérieure, trop con pour éduquer son esprit crasse et cesser de courtiser son armée de déplorables; trop con pour penser même à sa place dans l’histoire. Il n’a toujours été qu’un petit pois en adoration devant l’image luisante et verte que lui renvoyait le miroir placé en permanence devant lui.

Look at him, he’s rolling!

That’s my man! That’s my president!

That’s my beloved leader!

Oh, shut up. It’s a pea, it’s a freaking pea! Of course it’s rolling! But wait, wait for it. I’m telling you, one day, soon, before the winter is over, he will roll down the tablet and crash on the floor. As simple as that. So sad.

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